Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/219

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Pléiades, un tant soit peu à gauche de ces étoiles. Les jours précédents, la pointe de la colonne lumineuse était évidemment un peu plus boréale.

La lumière zodiacale était d’une teinte évidemment rougeâtre, comparée à la lumière de la queue de la comète que l’on apercevait alors. En 1707, Derham avait fait la même remarque.

En regardant la lumière zodiacale et la queue de la comète par des fentes, on a vu clairement que la queue était moins brillante que la lumière zodiacale prise dans sa région moyenne.

Jusque-là, l’intensité de la lumière zodiacale nous avait semblé assez faible, mais le 27 mars son éclat nous parut remarquable et inusité.

Le 28 mars, la pointe de la colonne formée par la lumière zodiacale semblait quelquefois se diriger vers les Pléiades et quelquefois à gauche de ces étoiles.

La lumière zodiacale nous a paru sujette à des changements brusques d’intensité. Y a-t-il là une illusion dépendante d’un changement dans la diaphanéité de l’atmosphère ? De pareilles intermittences ne se remarquaient pas dans la queue de la lumière de la comète.

À la hauteur angulaire de 7° à 8°, à 8h du soir, temps moyen, la largeur de la lumière zodiacale était égale à 15°.

Le lendemain 29 mars, la pointe de la lumière zodiacale paraissait dépasser un peu les Pléiades ; à 8h du soir, temps moyen, la largeur totale de la lumière, à 7° de hauteur, était de 17°. Le phénomène avait l’aspect que représente la figure 164 (p. 194).

Le 28 mars, la lumière zodiacale était jaunâtre, com-