Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/353

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Le 1er février, la comète de 1744, célèbre par ses queues multiples, était, d’après Chéseaux, plus lumineuse que la plus brillante étoile du ciel, c’est-à-dire que Sirius ;

Le 8, elle égalait Jupiter ;

Quelques jours après, elle ne le cédait en éclat qu’à Vénus ;

Au commencement du mois suivant, elle se voyait en présence du Soleil. En se plaçant d’une manière convenable, de façon à ne pas être éblouies par la lumière solaire, le 1er mars, plusieurs personnes l’aperçurent, même sans lunettes, à une heure après-midi.

Si nous ajoutons la comète du commencement de 1843 (n° 164 du catalogue), qui a été aperçue en plein midi à une distance de moins de 2° du Soleil, nous aurons seulement un total de huit comètes qui, d’après les récits exacts des historiens, ont été vues pendant le jour, savoir : celle de 43 ans avant Jésus-Christ, les deux comètes de 1402, celles de 1532, de 1577, de 1618, de 1744 et de 1843.


CHAPITRE XIV

sur la grande comète de 1843


La comète qui devint subitement visible dans le mois de mars 1843 (n°164 du catalogue), excita au plus haut degré la curiosité publique. A certains égards, cette curiosité était légitime : le nouvel astre se distinguait de la plupart des comètes dont les annales astronomiques ont conservé le souvenir, par l’éclat de la tête, et sur-