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qui nous fait voir les corps, tels que le papier, la porcelaine, etc., ne se composerait pas de rayons véritablement réfléchis, mais bien d’une espèce particulière de lumière que ces corps engendreraient en entrant en vibrations sous l’action des rayons solaires. C’est là, comme on voit, une difficulté de pure théorie, et qui ne serait pas moins applicable à la lumière de la Lune, des planètes et des satellites qu’à celle des comètes. Chercher des moyens propres à décider si ces derniers astres doivent être rangés, quant à leur propriété lumineuse, dans la même catégorie que notre satellite, que Mars, que Jupiter, que Saturne, etc., tel était le seul but que je pusse me proposer dans ce chapitre. La question de savoir si la lumière qui nous fait voir les corps colorés, est réfléchie, ainsi que le supposait Newton, à la surface de lames matérielles très-minces, ou si elle provient d’un ébranlement communiqué à l’éther par les parties constituantes des corps ; cette question, dis-je, a une tout autre portée, et ce ne serait pas ici le lieu de la traiter.


CHAPITRE XXIX

est-il bien constaté qu’il ne se soit jamais présenté
de comètes avec une coloration sensible ?


En compulsant les chroniques et les cométographies, on n’y trouve qu’un très-petit nombre de cas où il soit fait mention d’une coloration décidée dans la lumière d’une comète, et encore cette coloration est-elle presque exclusivement rougeâtre ou jaune.

Les queues des comètes des années 146 avant Jésus-