Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/486

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Christ, 662, 1526 après cette ère, étaient, dit-on, d’un beau rouge.

La queue de la comète de 1533 était d’un beau jaune, d’après le témoignage des contemporains.

Gemma assure que la couleur de la comète de 1556 (n° 30 du catalogue) imitait celle de Mars. Avec le temps, la rougeur, dit-il, dégénéra en pâleur.

La queue de la comète de 1618 (n° 40 du catalogue) était d’un rouge très-vif. Le noyau de la comète de 1769 (n° 84 du catalogue), suivant Messier, était un peu rougeâtre.

En examinant la comète de 1811 (n° 124 du catalogue), William Herschel reconnut que le centre de la nébulosité était occupé par un corps un peu rougeâtre ; la lumière de la tête, dit l’observateur, avait une teinte verte bleuâtre.

Cette teinte était-elle réelle, ou bien le corps central rougeâtre colorait-il seulement par voie de contraste les vapeurs environnantes ? Herschel n’examine pas la question à ce point de vue.

La tête de cette même comète semblait enveloppée à distance, du côté du Soleil, d’une zone brillante, étroite, embrassant à peu près un demi-cercle, et dont la couleur était fortement jaunâtre.

Ces observations, anciennes ou modernes, auraient beaucoup d’intérêt s’il était permis d’en déduire légitimement que la lumière de ces comètes ne provenait pas du Soleil, puisqu’elle n’avait point la blancheur des rayons de cet astre. Mais pour adopter une semblable conclusion, il faudrait avoir oublié que le gaz nitreux, le