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est tournée du côté de l’oculaire, du côté de l’observateur, appartient, si je ne me trompe, à Herschel. C’est ainsi du moins que j’envisage une note d’un Mémoire on the construction of the heavens (Trans. phil. de 1785, page 263).

La mesure, à l’aide de très-forts grossissements, de l’intervalle angulaire qui sépare les centres des étoiles dont se composent les groupes binaires, conduisit Herschel à la construction d’un nouveau micromètre qu’il appela micromètre à lampe (lamp micrometer). L’ancien micromètre ne pouvait évidemment pas être employé dans ce genre d’observations, dès que, par l’hypothèse de la lentille oculaire, les fils acquéraient un diamètre supérieur au diamètre apparent des étoiles. Comment, en effet, savoir dans ce cas si l’on avait visé aux centres des deux astres comparés. Herschel désirait aussi se mettre à l’abri des légères inégalités et des temps perdus dont nous avons dit que les vis les plus soigneusement construites ne sont pas toujours exemptes. Il voulait enfin se soustraire à l’obligation d’éclairer artificiellement le champ de ses télescopes, obligation à peu près indispensable dans les micromètres à fils, et qui souvent aurait fait disparaître le très-faible satellite de l’étoile principale.

Pour atteindre ce but, Herschel imagina le lamp-micrometer. Il y a, dans cet instrument, deux petites lanternes fermées l’une et l’autre à l’aide de plaques de cuivre mince. Au centre de chaque plaque existe un trou d’aiguille correspondant à la mèche de la lampe. On se procure ainsi deux très-petits points brillants, qu’une combinaison convenable de manivelles, longues de 3