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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/46

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suivant des lignes droites aboutissant aux points fixes du firmament où les astres sont situés.

On voit que, dans cette nouvelle hypothèse, la vitesse de la lumière n’influe pas sur les positions apparentes ; que lorsqu’un astre paraît passer au méridien, c’est qu’il y passe en réalité, et que, quand deux astres semblent voisins l’un de l’autre, c’est que les lignes qui partant de la Terre aboutissent à leurs centres, sont voisines en effet.

Les déductions que nous avons tirées de l’hypothèse de l’immobilité de la Terre, ont dû paraître bien étranges ; mais dans les études scientifiques, l’extraordinaire n’est pas toujours la preuve de la fausseté des suppositions.

Voyons s’il n’y a pas dans le mouvement des astres quelques faits qui soient inconciliables avec cette conséquence, que nous les voyons dans des positions apparentes dépendantes de leur distance rectiligne à la Terre.

Eh bien, envisageons Mars, par exemple, en conjonction. Le moment apparent de son passage au méridien sera égal au moment de son passage réel, augmenté du temps que la lumière emploie à venir de cet-astre à la Terre, c’est-à-dire à franchir l’intervalle MT (fig. 233).

Fig. 233. — Observations des passages an méridien d’une planète supérieure au moment de la conjonction et au moment de l’opposition, pour prouver la mobilité de la Terre.