du cône d’ombre, que la Lune ait pénétré en L (fig. 300) très-près des tangentes communes au Soleil et à la Terre. Menons par le point L une ligne FLP parallèle à ces tangentes communes, il est évident qu’un observateur situé en F verra notre satellite L se projeter en P sur le Soleil.
Dans chaque période de dix-huit ans, il y a, terme moyen, vingt-huit éclipses de Soleil centrales, c’est-à-dire susceptibles de devenir, suivant les circonstances, annulaires ou totales ; mais comme la zone terrestre le long de laquelle l’éclipse peut avoir l’un ou l’autre de ces deux caractères est très-étroite, dans un lieu donné les éclipses totales ou annulaires sont extrêmement rares.
Halley trouvait, en 1715, qu’à partir du 20 mars 1140, c’est-à-dire dans une période de 575 ans, il n’y avait pas eu à Londres une seule éclipse totale de Soleil. Depuis l’éclipse de 1715, Londres n’en a vu aucune autre. À Montpellier, beaucoup mieux favorisé par la combinaison des éléments divers qui concourent à la production du phénomène, nous trouvons des éclipses totales :
Le | 1 | er | janvier | 1386 |
Le | 7 | juin | 1415 | |
Le | 12 | mai | 1706 | |
Le | 8 | juillet | 1842 |
À Paris, pendant le xviiie siècle, on n’a vu qu’une éclipse totale de Soleil : celle de 1724 ;
Dans le xixe siècle, il n’y en a pas eu encore, et il n’y en aura pas.
Du Séjour trouvait par le calcul, en 1777 :
Pour la plus grande durée possible d’une éclipse, |
le long de l’équateur 4h29m44s | |
sous le parallèle de Paris 3 26 32 |