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leur étendue, contrairement à l’observation faite par M. Goujon ?

Dans l’hypothèse de M. Swan, les rayons des gloires des saints devraient toujours converger vers le centre du Soleil, tandis que, d’après les observations faites à Perpignan en 1842, plusieurs rayons étaient loin d’être normaux au contour du Soleil ou de la Lune.

L’observateur écossais n’essaie pas de rendre compte, par sa théorie, des aigrettes si nettement décrites en 1842, et qui étaient limitées latéralement, comme je l’ai dit plus haut (p. 596), par des contours curvilignes approchant plus ou moins de deux paraboles se présentant l’une à l’autre par leur convexité.

Je dois faire remarquer aussi que cette théorie ne rend nullement raison de l’existence de ces taches lumineuses totalement séparées de la couronne et composées en apparence, de rayons de lumière enchevêtrés comme les fils d’un écheveau emmêlé.

M. Feilitzh, professeur à Grieswald, ne voit dans la couronne que des effets d’interférence ; il a donné à ce sujet une théorie dans laquelle il fait intervenir l’action de spectres diffractés directs, et de spectres qu’il appelle indirects ; mais cette théorie, peut-être faute de développements suffisants, ne paraît avoir été adoptée par aucun astronome.

Il est possible, en définitive, que la lumière de la couronne blanchâtre soit le résultat de la superposition de la lumière provenant d’une atmosphère diaphane dont la photosphère solaire serait entourée, et de celle d’une couronne artificielle formée par voie de diffraction. Mais