Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

soumission nécessaire de la masse fluide intérieure aux lois de l’attraction universelle doit rencontrer une résistance dans la rigidité de l’écorce solide, et de là peuvent provenir des ruptures, des secousses, en un mot les tremblements de terre. Telle est l’idée dont M. Perrey, professeur de physique à la Faculté des sciences de Dijon, a cherché à démontrer la justesse dans plusieurs Mémoires intéressants. Dans ce système, les tremblements de terre comme les marées océaniques, doivent être dans un certain rapport et avec l’âge et avec l’heure du passage de la Lune au méridien. M. Perrey a trouvé, en effet, en discutant toutes les observations de tremblements de terre qu’il a pu recueillir, que, depuis un demi-siècle, les tremblements de terre sont plus fréquents dans le voisinage de l’époque du périgée que vers celle de l’apogée de la Lune, plus fréquents lorsque la Lune est proche du méridien que lorsqu’elle en est éloignée de 90 degrés. Aucune question ne mérite davantage d’être soumise à une plus longue étude. N’est-il pas remarquable de voir que les phénomènes les plus désordonnés en apparence sont réglés dans tout l’univers par les grands principes de l’attraction ?


CHAPITRE XXVI

sur les marées de l’atmosphère


Il était impossible que le grand géomètre qui avait si bien réussi dans l’étude des marées de l’Océan ne s’occupât point des marées de l’atmosphère, qu’il ne soumît pas aux épreuves délicates et définitives d’un calcul rigou-