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vent être proportionnelles aux masses. En cherchant par une simple division combien de fois la chute vers la Terre est contenue dans la chute vers le Soleil, on saura donc combien il faudrait de globes terrestres pour faire une masse égale à celle de l’astre qui nous éclaire. C’est ainsi, du moins quant au fond si ce n’est dans la forme, qu’on a trouvé le nombre 354 936, cité déjà à la page 1 de ce livre.

Quels éléments avons-nous employés pour arriver à ce résultat ? la quantité de mouvement angulaire de notre globe autour du Soleil, dans une seconde de temps, et la valeur en lieues du rayon de l’orbite terrestre ; pas davantage. Mais nous connaissions les lois de la pesanteur universelle qui s’exerce proportionnellement aux masses qui s’attirent et en raison inverse du carré des distances. Sans la grande découverte de Newton, de pareils problèmes ne pouvaient pas même être posés. J’ai déjà fait voir (liv. x, chap. xiv et xv, t. i, p. 471 à 475) que l’observation des mouvements des étoiles doubles prouve l’universalité de l’attraction newtonienne, et que l’on pourra calculer comme nous venons de le faire pour le Soleil, la masse des étoiles dont les mouvements relatifs seront connus.


CHAPITRE IV

perturbations du mouvement des planètes


Lorsqu’on considère une planète gravitant vers le centre du Soleil, elle obéit strictement aux lois de Kepler, et les principes de mécanique développés par Newton dans les