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rections. Ces météores faisaient ordinairement explosion avant de disparaître. Ils laissaient, dans leur marche, des traînées phosphorescentes rectilignes, lesquelles, dans quelques cas, devenaient sinueuses comme un serpent. Plusieurs d’entre eux parurent aussi brillants que Jupiter et que Vénus. Un peu avant 6 heures du matin, le point de radiation ou de divergence était à l’ouest de γ du Lion, non loin de Régulus. Pendant l’heure suivante, le point en question resta stationnaire dans la même partie du Lion, quoiqu’en une heure la constellation se fût déplacée vers l’ouest d’environ 15°. (Ces détails sont tirés d’une lettre de M. le professeur Olmsted of yale College, datée du 13 novembre 1833.) D’après une autre relation, le phénomène se voyait déjà avant minuit ; la date serait donc le 12 novembre 1833. Cette apparition a été également observée à Frederikshaab, dans le Groenland, par M. Müller, et à Gothaab, par M. Kauffelot On aperçut les météores le long de la côte orientale de l’Amérique, depuis le golfe du Mexique jusqu’à Halifax, de 9 heures du soir au lever du soleil, et même dans quelques endroits en plein jour, à 8 heures du matin. Les étoiles étaient si nombreuses, elles se montraient dans tant de régions du ciel à la fois, qu’en essayant de les compter on ne pouvait guère espérer d’arriver qu’à de grossières approximations. L’observateur de Boston les assimilait, au moment du maximum, à la moitié du nombre de flocons qu’on aperçoit dans l’air pendant une averse ordinaire de neige. Lorsque le phénomène se fut considérablement affaibli, il compta 650 étoiles en 15 minutes, quoiqu’il circonscrivît ses remarques à une zone qui n’était pas le dixième de l’horizon visible. Ce nombre, suivant lui, n’était que les deux tiers du total ; ainsi, il aurait dû trouver 866, et pour tout l’hémisphère visible, 8 660. Ce dernier chiffre donnerait 34 640 étoiles. Or, le phénomène dura plus de 7 heures ; donc, le nombre de celles qui se montrèrent à Boston dépasse 240 000 ; car, on ne doit pas l’oublier, les bases de ce calcul furent recueillies à une époque où le phénomène était déjà notablement dans son déclin.
1834, nuit du 13 au 14. « Beaucoup d’étoiles filantes et de bolides dans l’Amérique du nord. » On remarque encore un point de rayonnement dans la constellation du Lion. (Quetelet.)
1835, le 13. « Apparition de beaucoup d’étoiles filantes et de bolides dans l’Amérique du nord. » (Quetelet.)