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janvier à juin ; la Terre rencontre donc un plus grand nombre de météores cosmiques quand elle se rend de l’aphélie au périhélie qu’en marchant du périhélie à l’aphélie.


CHAPITRE VII

notions historiques sur l’explication des météores cosmiques


Dans la vie de Lysander, Plutarque s’exprime ainsi : « Quelques philosophes pensent que les étoiles filantes ne proviennent pas de parties détachées de l’éther qui viendraient s’éteindre dans l’air aussitôt après s’être enflammées ; elles ne naissent pas davantage de la combustion de l’air qui se dissout, en grande quantité, dans les régions supérieures ; ce sont plutôt des corps célestes qui tombent, c’est-à-dire qui, soustraits d’une certaine manière à la force de rotation générale, sont précipités ensuite irrégulièrement, non-seulement sur les régions habitées de la Terre, mais aussi dans la grande mer, d’où vient qu’on ne les retrouve pas. »

Ces aperçus sont bien voisins des idées que l’on accepte généralement aujourd’hui sur l’origine des météores cosmiques. Dans cet autre passage de Diogène d’Apollonie, on retrouve d’une manière encore plus nette l’opinion des modernes sur la circulation de ces météores dans l’espace avant qu’ils deviennent visibles en s’enflammant ou en tombant sur notre planète. « Parmi les étoiles visibles, dit le philosophe d’Apollonie, se meuvent aussi des étoiles invisibles auxquelles, par conséquent, on n’a pu