Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/328

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Un grand nombre de physiciens et d’astronomes ont supposé qu’il y avait une certaine liaison entre les grandes apparitions de météores cosmiques et les aurores boréales ; mais la concordance des deux phénomènes a été trop rarement observée d’une manière certaine pour qu’on doive admettre le fait comme démontré jusqu’à présent.

Nous avons dit que c’est dans une direction diamétralement opposée au mouvement de translation de la Terre dans son orbite qu’apparaissent ordinairement les grandes averses d’étoiles filantes. Cette observation conduit à admettre qu’en prolongeant une tangente à l’orbite terrestre au point où la Terre se trouve à chaque instant, on doit rencontrer sur la voûte étoilée la constellation d’où les étoiles semblent diverger. Il y a quelquefois plusieurs points de départ qui ne sont pas toujours situés dans la même constellation, et il faut en conclure que les essaims de météores forment des anneaux distincts autour du Soleil. « Pour la période d’août, dit mon illustre ami Alexandre de Humboldt, M. Heis a trouvé, outre le centre principal d’Algol, dans la constellation de Persée, deux autres centres dans le Dragon et dans le pôle Nord. M. Heis a opéré de la manière suivante :

« Afin, dit-il, d’obtenir des résultats exacts sur les points d’où rayonnaient les trajectoires des étoiles filantes, durant la période de novembre, pour les années 1839, 1841, 1846 et 1847, j’ai tracé sur un globe céleste de 80 centimètres les trajectoires moyennes appartenant à chacun des quatre points : Persée, le Lion, Cassiopée et la tête du Dragon, et j’ai marqué chaque