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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/329

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fois la situation du point d’où partait le plus grand nombre de trajectoires. De cet examen il est résulté que, sur 407 étoiles filantes, 171 vinrent d’un point de Persée, voisin de l’étoile η, dans la tête de Méduse ; que 83 partirent du Lion, 35 de la partie de Cassiopée voisine de l’étoile variable α, 40 de la tête du Dragon, et 78 de points indéterminés. Ainsi, le nombre des étoiles filantes rayonnant de Persée était plus que double du nombre de celles qui avaient leur point de convergence dans la constellation du Lion. »

Les observations modernes que l’on a si fort multipliées depuis que nous avons appelé avec insistance, M. de Humboldt et moi, l’attention sur l’importance du phénomène, tendent à démontrer, du reste, que les deux directions que donnent les lignes qui joignent la Terre aux constellations de Persée et du Lion jouent toujours un grand rôle dans la production des étoiles filantes. M. de Humboldt cite à ce sujet l’extrait suivant d’une lettre remarquable que lui a écrite M. Schmidt, de l’Observatoire de Bonn :

« Si l’on met à part les grands flux d’étoiles filantes qui se sont produits au mois de novembre des années 1833 et 1834, ainsi que quelques autres du même genre, dans lesquels la constellation du Lion envoyait de véritables essaims de météores, je suis aujourd’hui disposé à considérer le point de convergence placé dans Persée comme celui qui fournit, non-seulement au mois d’août, mais durant toute l’année, le plus grand nombre de météores. En prenant pour base de nos calculs les résultats de 478 observations de Heis, je trouve que ce point est