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CHAPITRE V

perturbations du mouvement des comètes


En faisant l’histoire des comètes périodiques, nous avons dit que l’action planétaire produisait dans leurs mouvements des inégalités qui étaient principalement sensibles parce qu’elles introduisaient des différences considérables pour les retours à leurs périhélies, entre les intervalles observés et les intervalles calculés, en tenant compte seulement de leurs éléments elliptiques, selon les lois de Kepler. C’est ainsi que pour la comète de Halley (liv. xvii, chap. vi, t ii, p. 286) l’action des planètes troublantes fait varier de plus d’un an la durée de la révolution calculée d’après la seule valeur des éléments elliptiques. Il est du reste facile de comprendre d’après les lois de Newton, pourquoi les orbites des comètes sont considérablement modifiées par l’attraction des corps dans le voisinage desquels elles passent, et pourquoi au contraire elles n’introduisent aucun changement appréciable dans la marche des planètes. Cela vient uniquement de la petitesse relative des masses cométaires (liv. xvii, chap. xxxi, t. ii, p. 442). La comète de Lexell ou de 1770 qui présente ce singulier phénomène d’avoir eu une orbite elliptique exigeant une très-courte période sans qu’on ait pu cependant la retrouver, a été du reste l’occasion d’un triomphe complet pour la théorie de l’attraction universelle (liv. xvii, chap. xi, t. ii, p. 306). Pourquoi cette comète dont la révolution calculée d’après