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sentées par les nombres suivants, la masse de la planète étant prise pour unité :

Premier satellite 
0,000017
Deuxième 
0,000023
Troisième 
0,000088
Quatrième 
0,000043

Le troisième satellite, qui est le plus grand et qui a la plus grande masse, a la même densité que la planète ; le deuxième est plus dense.

Les valeurs que nous venons de donner des dimensions réelles des satellites de Jupiter sont déduites des nombreuses observations faites par Struve. Elles diffèrent peu de celles que Schrœter avait calculées d’après le temps qu’employait le diamètre de ces astres à se cacher derrière le corps opaque de la planète, ou, ce qui revenait au même, du temps que ces corps mettaient à pénétrer sur le disque de Jupiter. De pareilles observations sont naturellement très-délicates, et les dimensions qu’elles assignent aux divers satellites peuvent être affectées d’erreurs appréciables. Bailly avait appliqué déjà, en 1771, à la même détermination, le temps que chaque satellite employait à pénétrer dans le cône d’ombre. Cette méthode, contre laquelle on a fait des objections fondées, le conduisit aux résultats suivants :

Premier satellite 
1° 00′ 20″
Deuxième 
0° 26′ 45″
Troisième 
0° 22′ 22″

Un moyen plus exact de résoudre le même problème consiste à mesurer les dimensions des ombres que les