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satellites projettent sur la planète lorsqu’ils sont parvenus à leur conjonction inférieure. Avec les instruments dont les astronomes disposent aujourd’hui, ces mesures seraient susceptibles d’une grande précision et mériteraient toute l’attention des observateurs. Il faudrait seulement examiner avec le plus grand soin l’effet que peuvent produire, dans les dimensions des ombres, les atmosphères dont les satellites sont peut-être entourés.

Voici, en attendant, les résultats obtenus par différents astronomes, sur l’ordre des grandeurs des satellites d’après les ombres :

Cassini trouve l’ordre suivant : le troisième satellite, le deuxième, le premier, le quatrième.

Suivant William Herschel, l’ordre des grandeurs est celui-ci : le troisième, de beaucoup le plus grand ; le quatrième, le premier, le deuxième.

La durée de l’entrée du second satellite sur le disque de Jupiter donna à Herschel environ 0″,9 pour le diamètre angulaire de ce petit astre. En avril 1780, l’ombre du troisième satellite sur la planète, mesurée au micromètre, lui parut de 1″,6.

Afin d’échapper au reproche d’avoir attaché trop d’importance à la détermination des dimensions réelles des satellites, j’ajouterai quelques mots pour montrer que cette détermination se lie à la solution d’un problème cosmogonique d’un certain intérêt.

La connaissance de la quantité de matière contenue dans chacun des satellites de Jupiter a été obtenue avec une grande précision par l’observation des dérangements que ces satellites produisent réciproquement dans leur