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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/37

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corps, ne saurait détourner ce corps ni à droite ni à gauche, ni conséquemment l’entraîner à se mouvoir hors du plan primitif de son orbite.

L’effet de la résistance de l’éther sur la durée totale de cinq révolutions de la comète à courte période, s’élève actuellement, d’après les recherches de M. Encke, à environ deux jours. Si cette influence, comme on doit le croire, est du même ordre pour les autres comètes périodiques, il n’y aura aucune modification essentielle à faire dans les résultats auxquels nous sommes arrivés relativement à la marche des astres chevelus. J’aurais donc pu me dispenser de signaler ici ce nouveau genre de perturbation. Si j’en ai parlé, c’est parce que des esprits inquiets se sont emparés de cette résistance de l’éther, encore très-peu étudiée, pour en conclure qu’on ne pouvait prédire avec certitude le moment du passage d’une comète par le plan de l’écliptique, et qu’ainsi on ne devait pas accorder une confiance absolue à tout ce qui a été dit de rassurant sur la marche de la comète de six ans trois quarts ou de Gambart (liv. xvii, chap. viii, t. ii, p. 292). Voici l’objection développée et dans toute sa force.

La comète, se mouvant dans le vide, arriverait en un certain point de l’orbite terrestre 31 jours avant la Terre. Mais l’effet naturel d’une résistance doit être de retarder ; la comète, se mouvant dans l’éther, se trouvera donc au point de l’orbite dont il s’agit, plus tard qu’on ne l’avait d’abord indiqué. Ainsi, il est déjà permis d’affirmer que sa plus petite distance à la Terre sera moindre que ne la donnait le calcul. Il est vrai qu’on ne pourrait pas dire à combien se montera cette diminution ; mais serait-il donc