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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/375

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parer les observations qu’on aura eu l’occasion de faire.

Les immersions et les émersions des satellites de Jupiter semblent donc conduire à une solution directe et simple du problème des longitudes ; mais on vient de voir que c’est à la condition que le voyageur peut emporter, à l’avance, l’indication des heures où ces phénomènes doivent arriver sous le premier méridien, sous celui de Paris, par exemple. Cette condition n’était pas aussi facile à remplir que se l’étaient imaginé les inventeurs de la méthode.

Les satellites ne se meuvent pas uniformément autour de Jupiter, ils sont assujettis à des perturbations dépendantes de leurs positions mutuelles, et dont il est absolument nécessaire de tenir compte, lorsqu’on vise à quelque précision. Ces perturbations, pour la plupart, avaient été reconnues à l’aide des observations avant que la théorie les rattachât aux lois de la pesanteur universelle.

Maintenant, grâce aux progrès de cette théorie, les tables des satellites servent à prévoir les immersions et les émersions avec une grande exactitude. Il ne reste plus pour fournir aux navigateurs les moyens de se diriger dans la vaste étendue des mers à l’aide de ces petits astres, que de trouver un procédé pour les observer avec des lunettes ayant des grossissements suffisants ; problème que les agitations du navire rendent très-difficile et qui n’a pas encore été résolu d’une manière satisfaisante.

Ajoutons, quant aux déterminations obtenues même à terre, qu’une immersion du satellite doit arriver lors-