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religieux olivetain. Quoi qu’il en soit de cette accusation, les manuscrits de Renieri rentrèrent, on ne sait trop quand ni comment, dans la bibliothèque de Florence, dite Palatine, d’où ils ont été extraits et publiés, quant à leurs parties essentielles, par M. Alberi, après avoir donné lieu, en Italie, au débat le plus animé et le moins courtois.

C’est grâce aux grands perfectionnements introduits par Laplace dans la théorie des mouvements des satellites de Jupiter que l’on a pu arriver à calculer plusieurs années à l’avance l’heure où ces satellites doivent s’éclipser ou reparaître, et à donner cette indication dans les éphémérides nautiques.

Les rapports que nous avons indiqués comme liant entre eux les mouvements moyens des trois premiers satellites et leurs longitudes moyennes, ont été découverts par l’auteur de la Mécanique céleste, et justement appelés les lois de Laplace. Pour faire disparaître ce que de pareilles lois auraient d’extraordinaire, l’auteur a démontré qu’il a suffi à l’origine que les mouvements et les positions des satellites satisfissent à peu près à cette égalité pour devenir dans la suite rigoureusement exactes.

Il résulte, comme nous l’avons vu plus haut (ch. xii, p. 363), de la première loi de Laplace que les trois premiers satellites de Jupiter ne sauraient être éclipsés à la fois. Cependant Molyneux aperçut, le 2 novembre (vieux style) 1681, Jupiter sans aucun satellite. Le 23 mai 1802, sir William Herschel fit une observation analogue. Ce phénomène a été remarqué, le 15 avril 1826, par M. Wallis, et le 27 septembre 1843, par M. Gries-