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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/383

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avait faites sur les intensités et les grandeurs comparatives des satellites de Jupiter. Il résultait de ces observations que les intensités lumineuses des satellites sont très-variables et que les grandeurs apparentes de ces astres changent aussi beaucoup.

Les variations de grandeur et d’intensité prouvaient évidemment que les satellites sont parsemés de taches plus ou moins réfléchissantes et qu’ils tournent sur eux-mêmes.

En recourant à une opération graphique, en marquant sur les quatre orbites les places où, pendant une longue période, chaque satellite s’était montré à son maximum et à son minimum de grandeur, Herschel reconnut que ces phénomènes se reproduisent toujours vers les mêmes régions. Comme la Lune, les satellites de Jupiter tournent donc sur eux-mêmes dans un temps égal à celui qu’ils emploient à faire leur révolution autour de la planète.

Je ne saurais expliquer pourquoi, à l’occasion des taches des satellites aperçues pendant le passage de ces astres sur le globe de Jupiter, sir John Herschel ne cite que Schrœter et Harding : des observations de ce genre, comme on a vu, avaient été faites bien antérieurement.

Les taches des satellites n’ont jamais été aperçues lorsque ces petits astres sont en dehors de la planète, quelles qu’aient été la puissance et la perfection de l’instrument qu’on appliquait à cette observation ; elles se voient, au contraire, très-aisément, même quand les satellites parcourent une partie de leur orbite se projetant sur le disque de Jupiter. Ce phénomène est très-digne d’attention, car, ainsi que le dit Bailly : « Les taches