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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/398

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de l’expression technique, le moment de son émersion. Dans cette position de la planète et dans toutes celles qui sont comprises entre J‴ et J où Jupiter est en conjonction, on ne peut donc observer que les émersions. Le contraire aura lieu si nous considérons Jupiter placé en un point quelconque J″ situé entre l’opposition et la conjonction ; alors on ne voit que la limite du cône d’ombre par laquelle le satellite pénétrera et les points de disparition ou les immersions seules seront visibles ; les émersions s’opéreront dans des points cachés par le corps opaque de la planète.

Dans la figure 331 nous avons supposé, pour plus de simplicité, la Terre immobile en T et Jupiter parcourant toute son orbite. Les phénomènes s’expliqueront maintenant de la même manière si l’on admet les mouvements réels de la Terre et de Jupiter autour du Soleil. Alors à une conjonction TSJ‴ (fig. 332) succède une opposition ST′J″ après un peu plus de six mois, puis vient une nouvelle conjonction T″SJ′ suivie elle-même d’une opposition ST‴J, etc. La Terre allant de T à T′ dans son orbite, voit tous les phénomènes précédemment décrits se passer autour de Jupiter qui se transporte de J‴ en J″.

Le temps qui s’écoule entre deux immersions successives du même satellite de Jupiter est exactement égal au temps qui s’écoule entre deux émersions : ce temps est ce qu’on appelle révolution synodique.

Concevons l’orbe du satellite partagé en 360° ; un diamètre quelconque de cet orbe, celui qui passe par 0 et 180°, par exemple, reste toujours parallèle à lui-même, même pendant le déplacement de Jupiter ; le