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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/412

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mètres, correspond à une vitesse de 77 076 lieues par seconde.

La découverte proprement dite de la mesurabilité de cette vitesse a été faite en 1675 par Rœmer, qui a calculé une valeur approchée du temps que met à nous parvenir la lumière réfléchie par le premier satellite de Jupiter.

On est étonné, en étudiant l’histoire de l’astronomie, de voir que Jean-Dominique Cassini, qui avait d’abord, conjointement avec Rœmer, admis la propagation successive de la lumière pour faire concorder les éclipses observées vers l’opposition avec celles qu’on observe près de la conjonction, ait renoncé à cette théorie. Mais il faut remarquer, à la décharge du grand astronome, que le mouvement de révolution synodique du premier satellite avait seul l’uniformité indiquée par la théorie, et de plus que les éclipses des autres satellites ne s’observaient pas avec toute la précision désirable, à cause de la lenteur de leur mouvement et de leur passage dans le cône d’ombre.


CHAPITRE VII

aberration des étoiles


Toutes les étoiles éprouvent des déplacements annuels liés à la position de la Terre dans son orbite, à la situation de ces astres relativement au plan de l’écliptique. Ces déplacements s’enchaînent suivant des lois mathématiques très-remarquables. Une étoile située au pôle de l’écliptique paraît décrire tous les ans, c’est-à-dire