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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/411

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correction dépendante de la vitesse de la lumière dans la supposition qu’il faille 8m 16s pour que la lumière franchisse l’intervalle qui sépare le Soleil de la Terre.

Quand on a opéré ces corrections, on trouve que les révolutions synodiques des satellites sont exactement égales entre elles. Cette parfaite égalité justifie l’explication à laquelle nous nous étions arrêté ; elle montre de plus que la lumière a dû se mouvoir uniformément dans toute l’étendue de l’espace compris par l’orbite de Jupiter.


CHAPITRE VI

historique de la découverte de la vitesse de la lumière


La détermination de la vitesse prodigieuse avec laquelle la lumière se meut dans l’espace est un des plus beaux résultats de l’astronomie moderne. Les anciens croyaient cette vitesse infinie. Cette opinion fut partagée par Descartes au xviie siècle. La pensée que la lumière doit employer un temps quelconque pour se propager se trouve indiquée dans le deuxième livre du Novum organum de François Bacon.

Les diverses déterminations obtenues par les astronomes furent, du reste, longtemps très-discordantes. Duhamel donnait environ un quart d’heure pour le temps que la lumière emploie pour parcourir le rayon moyen de l’orbite terrestre ; Horrebow trouva 14m 7s, Cassini 14m 10s, Newton 7m 30s, Delambre 8m 13s. Le nombre de 8m 16s que nous adoptons, étant le temps employé à franchir une distance de 38 230 496 lieues de 4 000