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Uranus présente donc dans son mouvement des phénomènes analogues à ceux que nous avions observés en étudiant les planètes plus anciennement connues, Mars, Jupiter et Saturne.

La lumière d’Uranus le ferait ranger parmi les étoiles de sixième grandeur ; aussi l’aperçoit-on quelquefois à l’œil nu.

On ne voit sur le disque d’Uranus aucune trace de phases.

Le temps de la révolution sidérale de la planète est, en temps moyen, de 30 686j,8, ou d’environ 84 de nos années. Sa distance moyenne au Soleil est 19,18 fois plus grande que le rayon vecteur de la Terre, ou égale à 730 millions de lieues de 4 kilomètres. Le plan de l’orbite est incliné sur l’écliptique de 46′ 28″. L’excentricité de la courbe décrite par Uranus est de 0,47. La distance du périhélie au Soleil est de 18,28, et celle de l’aphélie de 20,08, la distance moyenne du Soleil à la Terre étant 1.

La longitude du périhélie est de 167° 30′ 24″ ; celle du nœud ascendant de 72° 59′ 21″ ; la longitude moyenne de l’époque (1er janvier 1800) est de 173° 30′ 37″.

La force éclairante et calorifique du Soleil étant représentée par 1 à la surface de la Terre, n’est plus à la surface d’Uranus que de 0,003. En d’autres termes, la lumière et la chaleur du Soleil arrivent à Uranus avec une intensité égale à , l’intensité à la surface de la Terre étant 1.

D’après M. Bouvard, la masse d’Uranus serait  ; suivant M. Lamont elle est , celle du Soleil étant 1.