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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/53

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11 centièmes de lieue par seconde, de 396 lieues par heure, un peu plus grande que celle du boulet de canon.

Voici un autre rapprochement qui frappera peut-être l’esprit du lecteur :

L’auteur d’un ouvrage publié en 1844, sous le titre de Vestiges of the natural history of creation, fait cette remarque : Si le plus rapide cheval de course dont on ait jamais parlé, fût parti, à la naissance de Moïse, d’une des extrémités du diamètre de l’orbite d’Uranus, et eût couru depuis lors le long de cette droite avec sa pleine vitesse et sans jamais s’arrêter, il n’aurait encore aujourd’hui parcouru que la distance de la circonférence au centre, que la moitié du diamètre ; le cheval arriverait à la planète.

Un professeur d’Angers voulant donner à ses élèves une idée sensible de la grandeur de la Terre comparée à celle du Soleil, imagina de compter le nombre de grains de blé de grandeur moyenne qui sont contenus dans la mesure de capacité nommée le litre : il en trouva 10 000. Conséquemment un décalitre doit en renfermer 100 000, un hectolitre 1 000 000, et 14 décalitres 1 400 000. Ayant alors rassemblé en un tas les 14 décalitres de blé, il mit en regard un seul de ces grains et dit à ses auditeurs : « Voilà en volume la Terre et voici le Soleil. » Cette assimilation frappa les élèves de surprise infiniment plus que ne l’avait fait l’énonciation du rapport des nombres abstraits 1 et 1 400 000.