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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/540

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tune n’avait pas déjà été observé comme étoile avant d’être trouvé comme planète. L’existence d’anciennes observations n’ôte rien absolument à la beauté de la découverte astronomique ; elle ne peut que lui donner un plus grand intérêt, en hâtant l’époque où les éléments de la nouvelle planète seront assez perfectionnés pour permettre de comparer l’orbite théorique avec l’orbite réelle et de découvrir, par la méthode qui a été couronnée de tant de succès en 1846, une planète troublante située au delà de Neptune. Les recherches faites par MM. Petersen, Walker et Mauvais dans l’Histoire céleste de Lalande (page 158) ont fait reconnaître que le 8 et le 10 mai 1795 Lefrançais de Lalande a effectivement observé Neptune comme étoile de huitième grandeur. M. Valz s’est étonné avec raison de trouver cette étoile dans les cartes publiées en 1822 par M. Harding, et dans la carte de Berlin publiée en 1831. Si, comme on l’a supposé, aucun astre n’avait été porté sur ces cartes qu’après une inspection personnelle faite par les auteurs, on serait conduit à admettre que l’étoile en question est périodique, qu’elle se trouvait au temps de Lalande dans sa phase d’invisibilité, et que la planète occupait exactement sa place ; mais la supposition qui conduit à ces conséquences semble, en point de fait, pouvoir être controversée.

Outre celles de 1795, on connaît encore comme observations de Neptune antérieures à sa découverte, deux observations indiquées par M. Hind dans les zones de Lamont (Munich), l’une pour le 25 octobre 1845 et l’autre pour le 7 septembre 1846. Dans le premier cas la planète est notée comme étoile de neuvième grandeur et