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Par hypothèse, l’horizon était parfaitement libre en tout sens dans le lieu où nous étions d’abord établis. Si une portion du ciel est masquée, toutes circonstances restant les mêmes, les abaissements de température éprouvés par les corps mis en expérience seront proportionnellement amoindris.

Si le ciel, au lieu d’être parfaitement serein ou entièrement couvert, est nuageux, les refroidissements seront compris entre ceux qu’on aurait observés dans les deux premiers états de l’atmosphère.

Un vent d’une certaine force prévient les abaissements de température dont il est question ici. Est-ce à dire que le vent empêche le rayonnement vers l’espace ? Nullement : le rayonnement a toujours lieu, mais les couches non refroidies de l’atmosphère, quand elles se déplacent rapidement, vont, sans relâche, restituer aux corps la chaleur que le rayonnement leur enlève.

Les expériences dont nous venons de rendre compte réussissent, même de jour, quand elles sont faites avec une délicatesse suffisante, et dans des lieux où les rayons solaires n’arrivent pas directement.

Les considérations précédentes joueront un grand rôle dans la théorie des températures terrestres ; disons de plus qu’elles servent à rendre raison, comme le docteur Wells l’a si bien établi, des phénomènes du serein et de la rosée.