Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/576

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rions presque dire, la cause unique du phénomène des saisons. Seulement cette cause est notablement modifiée dans ses effets, suivant la nature particulière des matières terrestres, liquides ou solides, qu’elle va frapper et qui l’absorbent en partie.

Lors même que le Soleil, dans un certain temps, verserait la même quantité de chaleur sur deux matières données, également absorbantes, mais de natures différentes, des absorptions égales n’élèveraient pas également les températures des deux corps. En effet, on n’a qu’à se rappeler les nombreuses variétés de terrains que les géologues ont signalées sur la surface du globe. Or les diverses substances ont des chaleurs spécifiques très-différentes (chap. ix, p. 549), et par conséquent leurs températures s’élèvent très-différemment pour la même quantité de chaleur absorbée.

La matière terrestre transmet-elle, propage-t-elle facilement la chaleur ? La chaleur absorbée, provenant du Soleil, se répand en peu de temps dans une grande épaisseur ; la surface n’est jamais très-chaude.

La matière terrestre possède-t-elle des propriétés inverses ? Toute la chaleur absorbée se concentre, en quelque sorte, à la surface et en élève considérablement la température.

Ainsi, pour des lieux semblablement placés à la surface de notre planète, les phénomènes d’échauffement et de refroidissement peuvent être très-différents. L’ensemble des circonstances qui influent sur la température moyenne d’un lieu constitue son climat.

Dans les discussions relatives aux climats, il est donc