Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/575

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commence réellement le rôle de l’astronome et du physicien. C’est en approfondissant ces questions qu’on arrive à expliquer la diversité des températures terrestres, dans les douze mois de l’année, dans les lieux différemment situés, sur les côtes orientales comparées aux côtes occidentales des continents, sur des plateaux élevés ou près du niveau de la mer, etc.

Partons des expériences de cabinet à l’aide desquelles les physiciens ont établi qu’un corps, quel qu’il soit, se met en communication rayonnante, même à travers le vide le plus parfait, avec tous les corps, plus chauds ou plus froids que lui, composant l’enceinte matérielle dont il est entouré. Demandons-nous ensuite ce qui arrive lorsque les espaces célestes forment une partie de l’enceinte dans laquelle on opère.

La température de notre atmosphère va rapidement en diminuant à mesure que l’on s’élève. Ce résultat semble impliquer que l’espace dans lequel la Terre se trouve comme suspendue, est très-froid. Si l’atmosphère et l’espace se comportent à la manière des corps froids ordinaires, les corps terrestres d’une température élevée ou seulement modérée qui pourront rayonner, enverront constamment vers l’atmosphère et vers l’espace dans lequel notre globe se meut, une quantité de chaleur variable avec leur nature et leur température propre. Cette quantité de chaleur perdue sera-t-elle restituée par une cause quelconque ? La restitution variera-t-elle en quantité aux diverses époques de l’année ? Tel est le problème que nous devons chercher à résoudre.

La chaleur solaire est la cause première, nous pour-