Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/703

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deux zéros situés à droite du nombre qui exprime le millésime de cette année ; si les chiffres restants sont divisibles par 4, l’année est bissextile ; si ces chiffres ne sont pas divisibles par 4, l’année est commune.

Voyons avec quel degré d’approximation la longueur de l’année que suppose l’intercalation grégorienne se rapproche de la longueur de l’année astronomique : 10 000 ans se composent en réalité de 3 652 422j,64 ; 10 000 ans, dans le calendrier julien, se composent de 3 652 500 jours.

Il y avait une différence de 77j,36 entre la durée réelle de 100 siècles et celle que suppose le calendrier julien.

Le calendrier julien renfermait donc un trop grand nombre d’années bissextiles ; il fallait diminuer ce nombre. La première pensée qui dut se présenter, ainsi que nous l’avons déjà dit, fut de retrancher les bissextiles correspondantes à toutes les années séculaires, ou dont le millésime est composé d’un nombre rond de siècles ; or, dans 10 000 ans, ou dans 100 siècles, il y a 100 années séculaires. Retranchant donc 100 de 3 652 500, il ne serait resté que 3 652 400, nombre inférieur de 22,64 à la durée de 10 000 ans, déterminée par les astronomes. Ainsi, en modifiant l’intercalation julienne par la suppression d’une bissextile dans toutes les années séculaires, on aurait trop retranché. On imagina alors de rétablir, toutes les 4 années séculaires, la bissextile que l’on eût ôtée de trop. Au lieu de supprimer 100, on essaya si l’on se rapprocherait assez de la longueur de l’année astronomique, en retranchant de celle que suppose l’intercalation julienne,