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non plus 100, mais 100 moins 1/4 de 100, ou 75 ; alors on a pour 10 000 ans 3 652 425 jours. Il n’y a donc qu’une différence de 2j,36 dans 100 siècles entre l’année astronomique et l’année que suppose l’intercalation grégorienne.

En d’autres termes, au bout de 10 000 ans, la température moyenne correspondante à l’origine de la période, le 21 mars, si l’on veut, s’observerait le 18, de deux à trois jours plus tôt. Les travaux de l’agriculture, en leur supposant cette fixation rigoureuse, ne se trouveraient déplacés, après 100 siècles, que du court intervalle de deux à trois fois vingt-quatre heures. La réforme grégorienne satisfait donc, avec toute l’exactitude nécessaire, au but qu’on doit se proposer dans tout système d’intercalation.

À quoi il faut ajouter que cette intercalation est assujettie à des règles très-simples et qui permettent de transformer facilement en jours une durée quelconque exprimée en années grégoriennes.

En 1582, époque de la mise en pratique de la réforme grégorienne, on ne se contenta pas de pourvoir aux besoins de l’avenir, on voulut ramener les choses à l’état où elles étaient à l’époque du concile de Nicée ; et, comme l’équinoxe, fixé au 21 mars par les prélats qui composaient ce concile, avait anticipé sur cette date et arrivait le 11 mars, on décida de supprimer dix jours et d’appeler le lendemain du 4 octobre, jour de Saint-François, au lieu du 5, le 15 octobre. Telle est l’origine de la différence primitive de dix jours qui a longtemps existé entre les dates pour les pays où la réforme grégorienne fut