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y aura encore pleine Lune ; il en sera de même de toutes les autres phases. Il suffira donc d’avoir observé ces phases dans une première période de 19 ans pour être en mesure de les prédire dans les autres périodes de la même durée qui suivent la première à un intervalle quelconque.

Les nombres de la première période et les nombres correspondants de toutes les autres s’appellent les nombres d’or.

Les nombres d’or varient donc de 1 à 19 inclusivement.

C’est à l’aide des nombres d’or et des observations de la Lune faites dans une première période de 19 ans, qu’avant le concile de Nicée on déterminait pour une année quelconque les phases lunaires. On était convenu de faire correspondre le premier jour de la première année d’une période de 19 ans ou de Méton à une nouvelle Lune. Les périodes sur lesquelles l’Église a établi ses calculs ne sont pas la continuation des périodes employées antérieurement ; il y a entre les deux séries une lacune.


CHAPITRE XXXVI

épactes — comput ecclésiastique


Le mot épacte vient d’un mot grec qui signifie nombre additionnel ; il a la même racine que le mot épagomène.

À l’époque du concile de Nicée on imagina, pour calculer les nouvelles Lunes et conséquemment les pleines Lunes, dont les dates fixent celles de la célébration des fêtes de Pâques, un procédé particulier. Ce procédé n’oblige pas de recourir à des observations antérieures