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de cet astre, comme celui de Méton ou des nombres d’or ; on l’a appelé méthode des épactes.

Si l’on connaît l’âge de la Lune le premier jour d’une année, on peut facilement déterminer tous les jours de cette même année où la Lune sera nouvelle ou pleine. Pour l’usage du calendrier ecclésiastique, il suffit donc de trouver l’âge de la Lune le 1er janvier de chaque année ; c’est cet âge qu’on appelle l’épacte.

Voici comment le concile de Nicée régla la succession des épactes :

Si la Lune a été nouvelle à minuit le 1er jour de l’année, elle le sera encore le 355e jour de cette même année, puisque 12 lunaisons se composent de 354 jours ; et, si l’année est commune, la Lune aura 11 jours quand la nouvelle année commencera. Ce nombre 11 sera l’épacte de la seconde année ; ce nombre 11 servira à déterminer toutes les nouvelles Lunes de cette année-là.

Puisque 354 jours constituent 12 lunaisons, au 355e jour de la seconde année l’âge de la Lune sera de 11 jours : 11 jours plus tard, ou au commencement de la troisième, l’âge de la Lune sera 22 ; 22 sera donc l’épacte de la troisième année.

Au 355e jour de la troisième année l’âge de la Lune sera encore 22 ; 11 jours plus tard, ou au commencement de la quatrième, l’âge de la Lune aura atteint 33, ce qui veut dire qu’on a compté une treizième lunaison dans l’année précédente, et que 3 est l’épacte de la quatrième année. En ajoutant ainsi toujours 11 jours à l’épacte d’une année, et retranchant 30 lorsque la somme dépasse ce nombre, on obtient l’épacte de l’année sui-