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CHAPITRE XLIV

manières différentes dont les chronologistes et les astronomes comptent les années antérieures à l’ère chrétienne


Les chronologistes et les astronomes ne numérotent pas de la même manière les années antérieures à celles de la naissance de Jésus-Christ. Les premiers appellent : un an avant J.-C., l’année qui précéda immédiatement la première de notre ère ; les astronomes la qualifient d’année zéro. L’année 2 avant J.-C. des chronologistes n’est donc que l’année 1 des astronomes, et ainsi de suite, avec une différence toujours égale à l’unité. Qui a tort, qui a raison dans cette manière de compter ? Il ne sera pas difficile, je crois, de prouver que la dénomination des astronomes est seule conforme aux règles du bon sens, de la logique et de l’arithmétique.

Je pourrais, si cela était nécessaire, montrer qu’une quantité susceptible de valeurs positives et de valeurs négatives n’entre régulièrement dans le calcul qu’à la condition de devenir zéro en passant d’un de ces états à l’autre ; mais un exemple suffira pour faire ressortir les avantages de la méthode astronomique.

Combien y a-t-il du 20 mars qui a suivi au 20 mars qui a précédé le moment de la naissance de Jésus-Christ ? Un an, ni plus ni moins.

Suivant les chronologistes, les dates seraient : 20 mars 1 après J.-C, et 20 mars 1 avant J.-C. En additionnant les chiffres indicateurs de l’année avant et de l’année