Aller au contenu

Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/761

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

teur des deux positions obtenues. Si l’on prend le rapport de la longueur de l’ombre projetée et de la hauteur du gnomon, on a la tangente trigonométrique de la distance zénithale du Soleil. L’angle que fait avec la trace du méridien l’ombre portée par le gnomon indique en chaque instant l’azimut (liv. vi, chap. i, t. i, p. 213) de l’astre radieux. En observant le gnomon avant midi et après midi dans deux azimuts égaux, on aura le midi vrai en prenant le milieu entre les deux instants marqués.

Pour que les observations faites avec le gnomon aient une certaine exactitude il faut que cet instrument ait de grandes dimensions. Or, d’un autre côté, à mesure que la longueur du style augmente, la pénombre qui provient de ce que le Soleil n’est pas réduit à un point, mais présente un disque de grande dimension, rend la détermination de l’ombre pure de plus en plus confuse. Afin de faire disparaître cet inconvénient on a eu l’idée de mettre à l’extrémité de la tige du gnomon une plaque percée d’un orifice exactement placé dans l’axe du style (fig. 358). La lumière solaire passant à travers cet orifice donne au milieu de l’ombre projetée par la plaque un espace éclairé que l’on voit très-nettement au lieu même où l’on n’eût observé que confusément l’extrémité du style placé à la même hauteur que l’ouverture de la plaque. On conçoit que si l’on met une lentille de verre à la place de la plaque percée on aura au foyer de cette lentille une concentration des rayons du Soleil et qu’on pourra obtenir ainsi une température assez élevée pour produire l’inflammation de la poudre et la détonation d’une arme à