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lumière, ou ligne terminatrice de la phase. L’origine de ces points lumineux est très-facile à trouver. Des rayons lumineux, provenant du Soleil, et situés légèrement au-dessus de ceux qui ont déterminé les limites de la phase, des rayons qui auraient été se perdre dans l’espace, sont arrêtés dans leur course par quelques sommets de montagne, situés sur leur trajet, au-dessus du niveau de la région où la phase s’était terminée. Ces sommets, s’il m’est permis de m’exprimer ainsi, se trouvent éclairés à cause de leur élévation avant que leur tour soit venu, puisque la région comprise entre le pied de ces montagnes et l’un des bords de la phase restent dans l’obscurité.

En mesurant l’intervalle obscur compris entre ces points lumineux et la partie lumineuse de la phase la plus voisine, on parvient à déterminer leur hauteur. On se sert aussi pour arriver au même résultat de la longueur de l’ombre portée, et dans le cas où il s’agit de déterminer la profondeur d’une cavité, c’est cette dernière méthode de la longueur des ombres à laquelle on peut avoir recours. C’est la méthode dont se sont servis MM. Beer et Meedler pour la construction de leur belle carte dont nous parlerons plus loin.

Le jour du premier ou du dernier quartier, faisons passer un plan par le centre de la Lune et le rayon solaire qui a éclairé une de ces sommités isolées, plus ou moins distantes de la ligne droitè lumineuse qui termine la phase. Soit ADEF (fig. 295) la section faite dans le globe lunaire par ce plan. Le rayon solaire qui détermine la limite extrême de la portion éclairée sera tangent en