rīx se dépouille de son x final et devient rī ; le génitif singulier rīgos, laisse tomber la finale os et devient rīg ; l’accusatif pluriel rīgās perd son s et garde l’ā qui précède ; de là la notation rīga. Le gaulois rīx, l’irlandais rī veulent dire « roi » (cf. p. 20).
La langue indo-européenne primitive possédait déjà ce mot, son thème était rēg-, en sanscrit rāg usité seulement à la fin des composés, en latin rēg- ; le latin a donc conservé ce mot plus exactement que le sanscrit ne l’a fait. L’ē long indo-européen, maintenu en latin, s’est changé en â en sanscrit, en ī en celtique : de là l’ī du gaulois rīx, gén. rīgos, en vieil irlandais rī, rīg.
§ 3. — Rēx variante de rīx.
Il y a toutefois dans un rameau des langues néo-celtiques une trace d’un dialecte qui conservait l’ē indo-européen ; et on a trouvé quelques exemples de la notation rex dans des monuments celtiques du temps de l’empire romain.
De cette leçon cependant l’exemple le plus souvent donné doit être rayé : c’est Dubno-rex, nom d’homme signalé sur des