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ou de la méthode

II. Si les centres de gravité d’un nombre quelconque de grandeurs sont situés sur une même droite, le centre de gravité du système total sera également situé sur cette droite[1].

III. Toute droite a pour centre de gravité le point qui la divise en deux parties égales[2].

IV. Tout triangle a pour centre de gravité le point de rencontre de ses médianes[3].

V. Tout parallélogramme a pour centre de gravité le point de rencontre de ses diagonales[4].

VI. Le cercle a pour centre de gravité son centre de figure.

VII. Tout cylindre a pour centre de gravité le point milieu de son axe.

VIII. Tout cône a pour centre de gravité [un point situé sur la droite menée du sommet au centre de la base et qui la divise en deux segments dont celui qui part du sommet est] triple [de l’autre][5].

    (fig. 1), si de la grandeur ΑΒ (centre Γ) on retranche la grandeur ΑΔ (centre Ε), le centre Ζ de la grandeur restante ΔΒ est placé de telle sorte qu’on ait :

    ΖΓ/ΓΕ = poids ΑΔ/poids ΔΒ.

  1. Cf. Centres de gravité, I, 5 et corollaires (II, 149 et suiv. Heiberg).
  2. Centres de gravité, I, 4 (II, 146).
  3. Mot à mot : « le point où se rencontrent les droites menées des sommets du triangle au milieu des côtés opposés. » Centres de gravité, I, 44 (II, 183). La démonstration (I, 13) repose sur la décomposition du triangle en une somme de rectangles.
  4. Centres de gravité, I, 10 (II, 164).
  5. Nous ne possédons pas de démonstration par Archimède de cette proposition. Il est probable qu’elle s’établissait : 1o en déterminant le centre de gravité d’une pyramide