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THÉORIE DE LA FEUILLE.

La section transversale du système essentiel présente les différences les plus frappantes d’une espèce à l’autre. Quelques cas méritent une mention spéciale, parce qu’ils se lient étroitement avec d’autres circonstances dont il sera question plus loin.

Ainsi (pl. I, fig. 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14 d) dans les Populus nigra, alba, tremuloïdes, Alnus glutinosa, Carpinées, Corylacées, Juglandées, etc., ce système se trouve décomposé en deux ou même trois branches qui se détachent les unes des autres à des hauteurs diverses. À partir de chaque point de ramification du systėme essentiel, les bords disjoints de chaque branche s’augmentent de nouveaux faisceaux à mesure qu’ils s’élèvent dans la feuille, en sorte que chaque portion semble devenir, un peu plus haut, un système distinct. La section transversale du pétiole ou du limbe présente alors plusieurs anneaux ou portions d’anneaux ligneux qui se fondent tous en un seul vers la base du mériphylle (pl. I, fig. 6, 12). Il arrive aussi quelquefois (Myricées, Salicinées, pl. I, fig. 5) que ce sont les portions latérales du système essentiel qui se détachent du tronc principal et forment des branches latérales plus ou moins complètes. Dans beaucoup de feuilles (rosacées, pl. I, fig. 1) ce sont les derniers faisceaux postérieurs du système essentiel qui se séparent des autres et parcourent les bords ailés du rhachis. Les portions ainsi détachées ne se composent souvent que de faisceaux isolés qui se séparent du tronc principal à la manière de nervures secondaires divergeant de la nervure primaire d’un limbe. Tous ces faisceaux ou groupes de faisceaux ainsi détachés du système essentiel sont d’autant plus récents qu’ils sont plus rapproches de la face postérieure de la feuille. Je les dési-