Page:Archives des sciences physiques et naturelles, 1921, volume 3.djvu/41

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C’était l’ampoule en quartz qui contenait l’échantillon E de sesquioxyde de chrome. Elle présentait une légère augmentation de la partie paramagnétique de son moment quand l’intensité du champ diminuait. J’ai attribué ce phénomène à l’existence d’une petite impureté ferromagnétique dans le quartz de l’ampoule. Mais, heureusement, la correction pour l’ampoule ne changeait pas avec le temps.

À la température ambiante, le moment magnétique résultant des diverses parties du pendule et de l’ampoule à vide était paramagnétique. Mais, le diamagnétisme prévalait à la suspension sans le couple thermo-électrique ainsi qu’à la presque totalité des ampoules examinées, à elles seules. C’est uniquement le fil de constantan du couple qui faisait pencher la balance du côté paramagnétique. La variation du moment résultant, en fonction de la température, a toujours présenté une allure continue. Déjà à une température de l’ordre de grandeur de 50° à 60°, la valeur de la correction résultante changeait de signe.

Après l’emploi prolongé des températures élevées que nécessitait l’investigation thermomagnétique, je contrôlais toutes les fois la correction de la suspension à vide. Je n’ai point constaté de changement appréciable de ce terme correctif, excepté lors de l’étude du sesquioxyde de chrome, effectuée pour trois valeurs différentes du champ magnétique. Par ce fait, le temps de la durée des mesures a été plus que triplé ; une forte oxydation du fil de constantan du couple en est résultée.

Il est vrai qu’un contrôle a établi que les indications du couple thermo-électrique ne s’en sont nullement ressenties. Mais, par contre, il s’est manifesté une augmentation du moment paramagnétique de la correction pour la suspension à vide. Comme le pourcentage de cette augmentation, vu la susceptibilité relativement faible de l’oxyde chromique, frisait la valeur maxima de la somme des erreurs expérimentales, j’en ai tenu compte par une correction supplémentaire. Mais, dès la série suivante de mesures, je m’en suis affranchi par l’emploi d’une atmosphère d’azote, empêchant l’oxydation du fil de constantan.

La détermination du terme correctif a toujours été faite avec le même soin que les mesures proprement dites.