Page:Archives israelites 13.djvu/140

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134 tncmvas Nous ne voulons pas trop insister sur ce que la loi du lévirat fait partie de celles qui dépendent de la possession dela terre Sainte, sans cela, nous pourrions encore alléguer que sa place au milieu de lois qui, évidemment, dépendent de cette posses· sion, prouve qu’il en est de même pour elle. Mais nous insistons davantage sur la seconde raison qui nous porte à refuser la force obligatoire de cette loi pour notre temps. Si, comme c’est notre devoir, nous suivons le sens clair des paroles du texte, celles-ei nous indiquent clairement que nous n’avons à considérer pro- prement que la loi du mariage de la veuve du frère (¤1J•); tirer V ` la chaussure (ftïtsft) , cracher au visage (1), ne devait étre qu’un châtiment ignominieux pour celui qui refusait à son frère un devoir ordonné d’amour fraternel, et se refuserait à conserver son nom en Israël. Nous pourrions, dans cette assertion, nous contenter d’un simple renvoi aux paroles de Moïse; elles sont si claires, qu'aucune méprise n’est possible. Mais comme on s’y est pourtant mépris , et que longtemps on croyait et qu'on croit en- core que le halitza était le point le plus important de la loi du lévirat, ou que cette cérémonie est au moins aussi importante que le lévirat, nous croyons devoir nous arrêter un peu plus sur · ce point. Ce n'est qu’en passant que nous dirons que tous les com- mentateurs qui ont apprécié la loi mosaïque,_ en dehors des opi- nions talmudiques , ont considéré lc mariaige de la belle·sœur et la conservation du nom du frère mort sans enfants , ou , comme l’entend Michœlis, le soin de la veuve restée sans enfants, et qui (I) Il est très-remarquable que le Talmud et ses commentateurs, dans lean dispositions sur la manière de pratiquer le Halitza, d’uue part montrent le plus de scruples et indiquent les moyens le plus minutieux snr la chaussure que la belle-sœnr doit retirer a son beau-frère onblieux de sou devoir; ils ont méme fait dépendre la validité de tout l'acte de l‘observation rigoureuse de ces feb mules ; entre autru de ce qne·le soulier doit être de cuir, mais non pas d’a|e autre étoïe oa de bois ; que c'est la belle-sœur et non le besa·frère qui doiten defaire lee courroies, etc. (Voy. Code f1"R 169, 22 et 33) ; d'autre part, au contraire, pour l‘acte de cracher au visage, qui certainement est Pexplicatiol la plus naturelle de 'DJQJ ï1P191, ils prennent nn détour et se contentent de Yexplication, plus douce mais aussi plus forcée, d’après laquelle la belle-sœur ee contente de cracher devant sou beaa·fr~la·e.