128 ncmvu Tous ceux qui savent l’allemand et s’intéressent à nos antiqui- tés voudront posséder ce petit ouvrage, qui résume les légendes et notices historiques contenues dans le Mané Nùrim, Schal- schetclh hakabala et Seder luuloroth. Nous en extrayons aujourd’hui quelques détails sur la syna- gogue. La communauté israélite de Worms a, dès les temps les plus ' _ reculés, passé pour la plus ancienne de l’Allemagne. La synago- gue de cette ville aussi est pleine de mystères, et on raconte sur dle d’intéressantes légendes, D'après une inscription qui se trouve sur le mur extérieur de cet édilice, sa construction remonte à 1044. Deux colonnes, qui portent Péditice, indiquent qu’il ap- partient à l’architecture byzantine. Que ce temple respectable soit l’indice d’un très-ancien séjour des israélites à Worms, ou que, semblable au phénix renaissaut · de ses cendres, il occupe la place d’un temple plus ancien détruit par un événement inconnu aujourd’hui, il n'en est pas moins vê- nérable et digne d’admiration. A l'extérieur de la synagogue des femmes, il y a un renfonce- ment que la légende explique ainsi : La mère de Rabbi lehouda Haseid étant enceinte de ce savant rabbin, passa un jour la petite ruelle adjacente pour se rendre au temple. Un charretier chré- tien la voyant, y dirigea sa voiture pour l`empêcher d’avancer, et même pourl'êcraser ; déjà il se trouvait tout près d’elle et mena- çait de tuer ainsi la mère et l’enfant qu’elle portait, mais celui qui ne dort ni ne sommeille la p_réserva. Au moment où, dans son anxiété, elle se crut perdue, elle leva les yeux vers le ciel et, se précipitant vers le mur de la synagogue, elle vit le mur reculer et lui ollrir un reluge; il porte encore le nom de mur de Rabbi Iehouda Haxsid. _ . _ A la droite du péristyle, il y a une porte latérale qui conduit à une petite chapelle antique. Là se trouve un espace circulaire, entouré de bancs de pierre, et au milieu un siége élevé auquel conduisent trois marches; on l’appelle le siege de Rascbi. Là a proiessé, en elïet, le célèbre Baschi. On montre un endroit où se trouve la lettre sg taillée dans la pierre. On prétend que c’est là que ce sévère rabbin renvoya
