Page:Archives israelites 13.djvu/200

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194 ncnivns ` intime qui a laissé des traces profondes et inelaçables dans mon souvenir! Tai vu toute une famille riche et considérée, s’e|l`acer fatalement et ignominieusement de ce monde, brisée par la ré- probation publique et le mépris de tous. Le chef de cette famille ·'était un vieillard rigide, aux principes de fer, à l'âme sèche et inexorable. ll a survécu à tous les siens. Le silence profond au milieu duquel tombait sa parole facile et — pure, les regards anxieux et provocateurs de son auditoire atten- tif, lui faisaient bien comprendre le désir d'avide curiosité qn’a· vaient fait naître ces dernières phrases. -·· C’est un récit bien triste à entendre, plus triste encore pour moi à raconter. Cependant, je ferai taire, s’il est pos- sible, met propres sensations, pour dérouler devant vous les cir- constances déchirantes qui environnent ce malheur de famille. _ Heureux encore si, dans ce touchant épisode de nos mœurs tradi- tionnelles, vous pouves voir, comme je l'ai fait moi-mème, un terrible et salutaire enseignement, un port de salut entre ces deux écueils, le fanatisme et l`incrédulité, Chsrybde et Scylla de notre sainte et sublime croyance! !! · Il allait commencer quand ses regards se portèrent invelontai- , rement sur la pendule du salon. Il était deux heures après minuit. Notre narrateur se leva. ll sembla vouloir chasser les impres- sions mélancoliques que ses souvenirs évoquaient, et nous dit en s’e|Iorçant un peu de sourire. Eh bien! mes amis renvoyens cela à samedi prochain; il·est trop tard. Huit jours d’stte¤te donneront à cette simple histoire la tournure intéressante d'u¤ roman-feuilleton. J. Viau., · Ministre ojciant, secrétaire du consistoire de Manille. ( La suite au prochain numéro.) Digitized ny g .