Page:Archives israelites 13.djvu/216

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240 ncamzs sans aucuneindication de celui dont l’opinion a prévalu, oequ'on nomme Stamm' סתם, soit en se servant de l’expression générale, « les docteurs disent חכמים אומרים, que le plan de l'ouvrage tout entier devait étre conçu d'après le même principe. Mais qui pourrait nous dire à quelles considérations l’illustre auteur aura du sacrifier son plan? Nous avons, il est vrai, les causes plus ou moins logiques alléguées par le Talmud, traité Edyioth, עדיות qui demandant tantôt pourquoi les opinions des chefs d’ëcoles comme Schamaï et Hillel sont citées en opposition les une8 EUX autres, quand il n’y en a qu’une seule qui a prévalu , répuufï que c‘est pour enseigner aux générations à venir qu‘on ne d0¤l pas tenir avec entêtement à son opinion; ou , un peu plus t8‘d· pourquoi on mentionne l’opinion d`un seul contraire à celle d`un grand nombre, quoique dans la règle la majorité décide; c’est» dit-il, que dans le cas où un synode à venir viendrait à se pr noncer suivant l’opinion d’un seul, un autre synode ne sera p compétent pour y apporter quelque changement, à moins d’être à la fois plus nombreux et plus distingué par son érudition: deux conditions qui sont également de rigueur. Le Talmud continue d'expliquer pourquoi les paroles mêmes d`un seul sont citées, , quand il est connu qu'elles n’ont pas été prises en considération; c‘est, allégue-t—il, afin que l’on puisse dire à quelqu’un qui es- l saierait de faire passer son opinion pour le résultat d’une tradi- tion, que cette même opinion avait été déjà mise en avant, mais » qu’elle avait été écartée. On ne disconvient cependant pas que des cas peuvent se présenter où l’on devra s’écarter de l’opinion de la majorité, et que c’est aussi à cause de cela que les avis in- dividuels sont mentionnés pour servir d'antécédents. Malgré toutes ces explications, il est permis de douter que la même idée qui avait inspiré Rabbi, lorsqu’il se mit à l'teuvre, ait constamment prévalu. La règle que nous voyons suivie dans l‘or- dre des sections, traités et chapitres, en supposant qu’elle soit res- tée la méme depuis la création de la Miscbna, — et plusieurs mo- difications qu’on remarque, sous ce rapport, dans un assez grand nombre d’éditions, et dans les citations, militeraient plutôt pour Ehycjàoèhâëse contraire, — est loin d‘être à l’abri de tout reproche u e la logique. En effet , ne peut-on pas tout d`abord s’étonner en voyant que le traité des bénédictions est le premier de la section consacrée aux semences et aux ollrandes, dîmes et oblations; en trouvant les traités du 'our d’expiation et de la fête des tabernacles placés dans la deuxiéme section avant le traité du nouvel an, et dans la troisième section consacrée aux femmes, le traité sur la femme i accusée d’adultère précédant celui du divorce, et celui-ci avant le Digitized ay Google i