Page:Archives israelites 13.djvu/277

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Ildlî. tif montrer` qu'elle masi a quelques économies, la comédienne donne avec faste, se croyant toujours sur un théâtre, et ceux qui ne sont qu’à moitié indigents se dépouillent volontiers en faveur de ceux qui le sont tout à fait. Il est vrai que le bien à faire est si grand, qu’il surpasse tou- jours Fimmensité des bienfaits : dans une grande ville comme Paris, vous voyez les misères du monde entier chercher un asile, et, surexcitées par la multiplicité des occasions et par l’absence de témoins importuus, incliner facilement au vice : les uns y viennent chercher des ressources nouvelles, les autres, cacher le souvenir des fautes antérieures au sein de ce vaste tourbillon; ceux-ci, surpris par la maladie, et frappés brusquement par elle, au milieu du travail destiné à les faire vivre, pourront attendre longtemps une main charitable ; ceux·là langnissent sans instruc- tion, et n’out pas le pain de l’intelligence qui donne tôt ou tard celui du corps : la plupart languissent sans nourriture morale, sans direction religieuss, sans surveillance paternelle : tous, peuvent se relever de cette déchéance momentanée, à la condi- tion de recevoir une discrète assistance, qui ne rende pas le soulagement plus difficile à obtenir que la misère à supporter. Dès longtemps, on a compris cette grave nécessité de centraliser les ressources.de la charité israélite; et le comité consistorial, enéation déjà ancienne, doit son existence et son succès au senti- l ment profond parmi nous des misères, si nombreuses etsi variées, qu‘il a pour mission de soulager : l‘indigence et la maladie, l`en- fance et la vieillesse, le chômage et le manque absolu d’iustru- ments de travail, l’instruction profane et religieuse, et les inhu- mations, voilà son vaste, son inépuisable domaine: pour subvenir · à sa tâche, le comité ne peut compteruque sur le dévouement de ses souscripteurs ordinaires, et sur le concours parfois invoqué de ses donateurs extraordinaires: mais pour la remplir, quelle science des pauvres et de la pauvreté ne faut-il pas : comment démêler la livrée du vice de celle de l'indigence 7 Comment dis- l tinguer la misère imméritée de celle qui est la conséquence natu- relle de désordres antérieurs? Comment proportionner, sinon avec une exactitude absolue, du moins avec une équité relative, q la part de secours à la quantité de misère? Quel terme fixer àla . } , Digitized ny Google