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LITTÉRATURE.

MEMOIRE SUR LES JUIFS D'ABYSSINIE OU FALASHAS - (Suite -- Voy. n° d'Avril, p. 215.)

§ iv.

FÊTES DES FALASHAS

Lorsque après avoir lu la première lettre de M. d'Abbadie sur les Falashas, je résolus d'envoyer à ce voyageur une lettre et des questions pour Abba Ishnq, le grand-rabbin des Falashas de l'Abyssinie septentrionale, je le fis pour deux motifs. Le premier n'était que l'espérance d'arriver à connaître plus à fond la religion de cette secte, en leur proposant des questions, que M. d'Abbadie, peu versé dans la théologie judaïque, n'avait pu penser i leur présenter. Le second était la certitude d'obtenir des éclaircissements sur plusieurs points encore obscurs de la lettre de M. d'Abbadie, lettre que le célèbre historien des Juifs avait caractérisée (peut-êtreun peu trop sévèrement) unvraichaos(\). Or l'utilité des réponses provoquées parmoi ne paraît si clairement pour aucune partie de la théologie falasha que pour l'exposé des fêtes et des jeûnes, exposé qui formait, ainsi que je l'ai déjà dit pins haut, la partie la plus confuse de la lettre de M. d'Abbadie ; telle est la différence entre cet exposé et celui des réponses. Cette différence montre combien j'avais raison de ne pas me fier aux renseignements donnés par un fulasha du vulgaire et à me diriger, pour en avoir de plus précis, au savant le plus respecté d'en Ire eux, l'Abba Ishaq.

Avant d'entreprendre l'exposé des fêtes falashiennes , je crois nécessaire de dire un mot sur leur calendrier.

Les Falashas ont deux années; l'une religieuse qui commence

(1) Joit, Neuere geschichte dcr Israelitcn von 1815-45, Berlin, 1847, P. 337, n. 2.