Page:Archives israelites 13.djvu/348

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342 ncmvxs un soupir. La princesse lui dit aussitôt : en Qu’aS-tu à soupirer ainsi? — Je soupire, reprit—il, en pensant à la femme et aux en- fants que j'ai laissés dans mon pays. - Que te manque—t·il donc ici? répliqua la princesse. Ai-je cessé d’étre belleà les yeux? Est—ce l’or qui te manque? Désires-tu des honneurs? Parle, et sur-le-champ tes désirs seront comblés. -l1ien ne manque de ce côté, dit Dihon, mais lorsque je vois mon fils Salomon, mes autres enfants me reviennent aussitôt à la pensée. — Ne t’ai-je point dit, reprit la fille d'Asm0dée, de ne point m’accepter pour épouse si tu n’éprouvais pas pour moi un amour bien vrai et bien profondément gravé dans ton cœur? Tu me l’as juré, et, mainte- ' nan t, voilà que tu soupires et que tes pensées te reportent vers ta première femme. Garde-toi bien qu'il en soit ainsi à l'avenir. n Le mari promit que la chose ne se renouvellerait pas. Pourtant, au bout de quelques jours, il se reprit encore à soupirer. La prin- cesse sa femme lui dit: « Jusqu'à quand continueras-tu à té- moigner ainsi des regrets de ta première épouse et de tes en- fants? Si pourtant ton chagrin est si vif, je te fournirai les moyens de revoir ces objets qui te tiennent tant au cœur. Seu- lement, j’exige que tu me fasses connaitre l’époque de ton dé- part et le temps que doit durer ton absence. » Dihon, pour "satis- faire à ses désirs, disposa un écrit qui contenait l’indication du . jour de son départ, la durée de son voyage et l`époque de son retour, le tout appuyé d‘un sermentet signé de sa main. Il remit cet écrit à sa femme, qui conservait toutes les pièces de ce genre qu`elle avait reçues, et qui devaient au besoin lui servir de preuve contre lui. Cntuswr MULLB1'. (La suite au prochain numéro.)

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