Page:Archives israelites 13.djvu/371

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ssntnrras. 565 bonne manière de présenter son sujet, réussira, surtout s’il a en méme temps les moyens extérieurs : une diction pure , un maintien grave et noble. L’un des rabbins dont les sermons se rapprochent le plus de l‘idéal de la prédication israélite , est, selon les connaisseurs, ll. Weil, grand-rabbin à Alger. Nous ne parlons que de la lecture ` de ses Sermons, car nous ne l'avons pas entendu. Nous en avons déjà publié dans les Archives; mais nous voulons auj0urd’hui ap- puyer par une citation ce que nous venons de dire du sermon is- raélite. C'était une initiation religieuse pour les jeunes filles. Après avoir parlé de l`importance de la position de la femme dans no· tre religion, l’urateur ajoute: Nous avons parlé de la charité de ia jeune tllle en citant l'exemple de Re- ‘ bocca; mais il est une eharlté qui est votre blen, vo're propriété et que per- sonne ne saurait rempllr à votre place. Nos sages le comprlrent bien atnsl, et les pères do la synagogue vous en ont adjugé la palme avec cette franchise et cette sérénité qui les caractérisent. ll ne sera pas lnopportun de vous elter le passage qul proclame une vérité si llatteuse pour vous. La légende rab- blnique raconte qu`un jour les réservoirs du ciel paraissant fermés et la pluie menaçant par son absence de laisser la terre-sainte et ses habitants devenlr la prole de la famine. on s'adreasa à Abba Ilelkia, célèbre par sa piété. consid éré eomme un homme salnt et agréable au Seigneur. Deux rab- bins lul furent députés pour le prier de prendre en pitié l'état de ses frères, et d'intereéder pour eux auprès du Dieu de bonté et de miséricorde. Le saint homme s'empressa de céder au vœu public et lnvlta sa femme à unir · ses ferventes prières aux siennes. Les messagers purcntse convaincre que les invocations de ce saint couple avaient été exaueées sur-le-champ, mais ils avalent eru remarquer que la pluie était tombée d'abord du eoté dela femme. lls se permirent de faire part de leur observation et d'en demander la ralson A Abba llelkia. Celul·ei répondit avee le plus grand calme que eela n’étalt pas étonnant, qu'il devait en étre alnst, attendu que la eharlté de la femme est bien plus efllcaee que eelle de l’homme (Tuanith, fol.23): L'homme donne de l`argent au pauvre ; Il lut en donne , mais parfois avec rudesse. et sans vouloir ou sans pouvoir entendre l'exposé de sa situation, de sa ml- Ière, de ses besoins. Mais vous, 6 femmes, que Dieu a douées d'une teu- dresse lnépuisalule, vous dont ln sensibilité est si exquise, vous dont le cœur, véritable trésor d’sffi-etion et de bienveillance, salt sl bien compltlr a l'ln- fortune, vous prodlguerea des eonsolntlons au pauvre, vous lul adrsneres de OB! paroles douces et nffeetuouses qul valent mleux que l'atIm0n¤· TDWDDWI J'|'l3`lZl It"?] Tljnn vonllul donnerea, non pas de l'argent, mais es qui lal Digitized ny Google