Page:Archives israelites 13.djvu/416

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410 ncmvrs _ aussi fait mention de It. Nathan de Babylone, et il est également connu que It. Akiba exerça les fonctions de chef d'école à Pamba- ditha. Il faut encore remarquer que si la supériorité hiérarchique que les chefs des écoles de Palestine reconnaissaicnt â ceux de Babylone à cause de leur extraction plus directe de la famille de David, avait pour effet qu’on pouvait appeler au chef de l’exil de , Babylone des décisions des Patriarches on plutôt des juges nom- t més sous leurs auspices, cela ne s’entendait pas indistinctement È de toutes les questions; car, dans toutes les affaires purement rituelles et essentiellement religieuses, le pouvoir des Patriarches était plus étendu que celui des chefs de l`exil, parce que les habi- tants de Babylone ne pouvaient se dispenser de considérer la Q Palestine comme le herceaù et la mère-patrie de la croyance. t D’ailleurs, l'absence de la Scmicha ou ordination qui, comme ' nous l’avons déjà dit. ne pouvait être conférée que dans la terre sainte par un collége de trois personnes qui l‘avaient reçue elles- mêmes, entraînait avec elle l’incapacité dc prononcer sur certains I cas prévus par les lois. Aussi les difficultés qui résultaient de cette dernière circonstance firent naitre l`usage de donner des I dispenses de la Semicha, ce qui d’exception devint successive- ment la règle, surtout en présence des obstacles quelles ennemis · v de la synagogue créèrent pour empêcher les relations entre les t juifs de Palestine et ceux de Babylone. Depuis lors, le nombre de ` ceux qui se croyaient appelés à décider des questions rituelles ou · _ dogmatiques augmenta de plus en plus, et rendit nécessaire de diviser en certaines catégories les membres des écoles au point de vue de leurs capacités, et de tracer une ligne de démarcation entre ceux qui faisaient de l’étude leuroccupation principale, et les autres à l'exemple de la division en clercs et en laics dans l’Église chrétienne. On doit sans doute applaudir à la modestie des chefs des écoles de ce temps, qui, en établissant ces distinctions, ont suivi le noble exemple des plus sages d'entre les Grecs, en ce qu’ils ne revendiquèrent pas le titre de Ghaoham UBI'! Sage on Sophos, mais se tirent simplement appeler Talmid Chcehom ‘ CDTI ‘t*¤�!'t écolier du sage, ce qui répond à ami de ta sagesse ou philosophe; et on ne _doit trop leur en vouloir d’avoit accordé des priviléges et des honneurs aussi nombreux qn’im- portants à ceux qu’on jugeait dignes de ce titre si modeste; mais ils n’ont certainement pas agi avec la même modération en don- nant aux laïcs la qualification de Hediot ¤'t•‘tf‘t mot dérivé du grec et correspondant à idiot, et en comprenant la foule des illéttrés sous la dénomination de Am'ha·aretz (WNHUD popu- lacs; en effet, la llischna ( Iloraloth , nr , 8 ), en parlant de plusieurs préséances et privilèges, dit que toute hiérarchie cesse entre des individus des deux catégories, en sorte qu'un Ntard